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 Le Dry January a dix ans et il s’implante en France
Actualité
  31 jours sans boire une goutte d’alcool : qui aurait cru que ce phénomène s’imposerait au pays de la bonne chère et des joyeuses tablées ? Et pourtant, une étude IFOP de décembre 2022 révèle que près d’un tiers des Français pratique le Dry january. Comme un air de repentance après les excès des fêtes de fin d’année...
À lire l’enquête IFOP réalisée en décembre 2022 sur la participation au Dry January, participer au mois sans alcool reviendrait presque en effet à faire une retraite, une pause salutaire après les excès des fêtes. Alors qui sont ces pénitents ? Et la repentance qu’on suppose est-elle la principale motivation ? Bref, pourquoi un phénomène lancé au Royaume-Uni il y a 10 ans trouve-t-il autant d’écho au pays des bons vivants ?
L’étude révèle que ceux qui pratiquent le Dry January sont plutôt les jeunes. La moitié des 18-35 ans décideraient en effet, en janvier, de se passer d’alcool. Ils sont 39 % dans la tranche 35-49 ans et 25 % parmi les 50-64 ans. Par contre, rien n’indique qu’ils continueront à être sobres après le 31 janvier.
Parmi les principales motivations de ces adeptes du Dry, la santé arrive largement en tête (25 % estiment que c’est la principale raison de leur participation), avant la pénitence après les repas de fin d’année (19 %) ou l’envie de perdre du poids (16 %). Beaucoup d’entre eux vivent le Dry January comme un challenge : 14 %
Capture d’écran du site internet de Vin et Société
veulent tester leur capacité à tenir et 12 % se lancent le défi d’aller en soirée en voiture et de pouvoir la ramener en sécurité.
Le Dry January a ses adeptes : 8 % de ses participants l’ont déjà fait et veulent se challenger de nouveau. Ils sont 10 % à penser que les boissons sans alcool font l’affaire.
Radicalité
Nous nous sommes intéressés au passage radical des festivités de Noël à la sobriété. La plupart des participants au Dry optent pour les boissons sans alcool pour continuer à mener une vie sociale. Il faut dire que vins tranquilles ou effervescents, bières et spiritueux ont saisi la chance tendue par le Dry january. Un effet de mode semble s’installer avec l’essor des mocktails, ces cocktails sans alcool. Évidemment les sodas sont les grands gagnants du mois de janvier.
69 % des Français consomment au moins une fois par an une boisson sans alcool. Ils sont 35 % a en consommer une fois par mois et 19 % une fois par semaine : 2 Français sur 10 tout de même, surtout les jeunes, puisque la moitié des 18-35 ans consomment au moins une fois par mois une boisson sans alcool.
Les adeptes des boissons sans alcool les plébiscitent à l’apéritif (35 % des consommations), lors des soirées (31%), des dîners et des déjeuners (23 %), mais aussi lors des repas festifs (28 %).
Le succès du Dry january et les tendances qu’ils développent dans sa foulée donnent des idées pour d’autres campagnes de sobriété. Certains voudraient surfer sur la vague et imposer le Sober october, qui a cours en Australie pour instaurer un mois d’octobre sans alcool. Reste à savoir si, passé l’effet de mode de nouvelles tendances de consommation, les Français opteront pour une sobriété épisodique ou une modération toute l’année.
> Nelly Fray
 CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - AVRIL 2023 10



















































































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