Page 73 - Rapport annuel 2024

et à mesure du temps. Toutefois,
nous évoluons dans un secteur
éminemment porteur de sens et
les salariés me témoignent de leur
attachement au service public vital
que nous rendons au quotidien.
La Régie est constituée d’une
mosaïque de professionnels
réunissant divers métiers,
compétences et origines, qui font
notre force. Nous nous sommes
particulièrement attachés cette
année à développer une culture
managériale commune pour
constituer un socle partagé de
valeurs et de pratiques en lien avec
notre raison d’être. L’enquête «
attractivité » menée en interne me
conforte dans l’idée que les salariés
trouvent au sein de l’entreprise
un espace pour expérimenter,
apprendre et évoluer sereinement.
Travailler pour une culture commune
est un travail au long court, mais les
fondations semblent posées.
Comment la Régie contribue-t-elle
à la vitalité du territoire ?
La Régie s’inscrit pleinement dans
l’écosystème local. Non seulement
nous développons l’ensemble de nos
activités sur le territoire métropolitain
mais nous sommes insérés dans un
tissu économique local dynamique
via nos prestaires, nos fournisseurs,
les startups dans l’innovation et en
particulier les nombreuses entreprises
de travaux publics.
Garantir la vitalité du territoire exige
de savoir anticiper. La capacité à
se projeter à long terme, à prévoir
les bouleversements et adaptations
à venir est essentielle. Notre
confi guration en gestion publique
nous permet de travailler sur le
temps long. La raréfaction de la
ressource s’anticipe dès aujourd’hui
et nous nous sommes dotés cette
année d’un schéma directeur eau
potable à l’horizon 2040. Ce schéma
stratégique donne à la Régie une
feuille de route ambitieuse pour
répondre aux nombreux défi s à venir
sur les volets qualitatifs et quantitatifs
de l’eau potable.
Quels indicateurs clés suivez-vous
régulièrement ?
Cette année, je voudrais insister sur
deux chiff res qui témoignent de nos
ambitions.
En 2024, nous avons investi 40 millions
d’euros au global, soit deux fois plus
qu’avant la création de la Régie.
Cette capacité d’investissement nous
permet de prévoir l’avenir, d’entretenir
et de renouveler un patrimoine
industriel conséquent.
La gestion patrimoniale du service
public de l’eau est un enjeu majeur à
l’égard des générations futures et plus
globalement de tous les usagers. Un
autre chiff re dont je me réjouis cette
année : le taux de renouvellement
du réseau est à un niveau historique
depuis ces 20 dernières années,
avec plus de 20 km de canalisations
renouvelées, sans oublier plus de
2 900 branchements renouvelés. Nous
poursuivrons nos eff orts en ce sens.
page 70
Quel est le rôle de la Régie dans la
transition écologique ?
La transition écologique est une
nécessité absolue. En interne,
nous formons l’ensemble des
collaborateurs à la fresque du climat.
La sensibilisation est fondamentale
en interne comme en externe.
Aujourd’hui et dans les années à venir,
le service de l’eau fait face aux enjeux
de raréfaction de la ressource dans un
contexte de dérèglement climatique
et de pressions anthropiques de
plus en plus importantes. Cette
question majeure vient interroger en
profondeur la viabilité fi nancière des
services d’eau et d’assainissement :
comment garantir une qualité de
service dans un contexte en tension ?
Nous instruisons ces questions en
interne, au sein de diff érents réseaux
auxquels nous participons et dans nos
discussions partenariales.
Le mot de la fi n ?
La reconnaissance. Bien qu’elle ait
été jalonnée de défi s pour notre
entreprise, cette année 2024 a
démontré notre capacité collective
à fournir un service de qualité pour les
usagers métropolitains, à se souder
dans la diffi culté, et à anticiper les
bouleversements à venir.
Je porte ce projet de service public
de l’eau avec détermination depuis
de nombreuses années et je ne peux
qu’être fi er de cette réussite après
deux ans d’existence.
© Régie de L’Eau Bordeaux Métropole - Gilles Criquet