Page 12 - BOUSCAT Mag - Hiver 2019
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     LE CASTEL D’ANDORTE
LE PROJET SE DESSINE
La ville du Bouscat est propriétaire depuis 1990 de ce joyau d’architecture situé dans le parc boisé de la Chêneraie. Cet écrin de verdure de 5 hectares héberge plusieurs bâtiments, dont certains sont inscrits aux Monuments Historiques par arrêté du 6 mars 2009 : le Castel d’Andorte, les salles du Carré, la Chapelle et son pendant symétrique. Compte tenu de l’urgence et de l’importance des rénovations à engager, une réflexion globale sur le futur usage de cette demeure et du site entier a été engagée. Ainsi, le choix s’est porté sur un pôle dédié au spectacle vivant.
entre 1846 et 1850 afin d’accueillir plus de patients. La totalité du vignoble disparait et les bâtiments d’exploitation sont remplacés par des chambres pour les malades.
UN PEU D’HISTOIRE...
  Le chanoine Jean de Laborde, sacriste du chapitre de Saint-Seurin, achetait, le 5 septembre 1785, la terre de Castel d’Andorte sur laquelle sa compagnie avait eu toutes les peines, entre les XVe et XVIIIe siècles, à affirmer sa suzeraineté. C’est immédiatement après cette acquisition que l’ecclésiastique entreprit de bâtir sa nouvelle maison de campagne qui commandait un domaine viticole et d’agrément comprenant, outre les terres, le jardin et la demeure : un chai et son cuvier, un logement pour le fermier, des écuries et remises et une chapelle.
Cette construction attribuée à l‘architecte François Lhôte, était flanquée de quatre bâtiments d’exploitation, avec autour de la maison des vignes, un jardin potager et une sorte de labyrinthe en palissades de charmilles seul véritable agrément de ce petit domaine. Une aire en demi-cercle en face du château, toujours remarquable actuellement, est tout à fait caractéristique des maisons de plaisance de la banlieue bordelaise de cette période.
Au début des années 1890, le Docteur Lalanne succède à Desmaisons. Le nouveau directeur, médecin mais aussi botaniste, effectue, à la demande du Museum de Paris, des expériences d’acclimatation de plantes africaines, il collectionne alors les fougères et les cactées, mais il se révèle surtout amateur d’orchidées. Pour loger ses « trésors », il fait édifier tout un ensemble de serres et orangeries.
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Le docteur Charon sera le dernier directeur de cet établissement qui fermera ses portes en 1968.
 En 1844, la propriété est rachetée par le Docteur Joseph-Guillaume Desmaisons-Dupallans qui y installe le 28 juillet 1845 « l’asile privé du Castel d’Andorte ». Des constructions supplémentaires et des préaux couverts (notamment l’actuel Accueil de Loisirs municipal), sont érigées
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