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      ✓ Brasero à pellets de chez Buds Guard
Technique
   Sans fumée, sans flamme, sans odeur et sans bruit ! Ce sont les quatre principales caractéristiques de ce
brasero destiné à la lutte antigel en vigne et en arboriculture. Il est fabriqué à l’usine Monroc en Vendée et sa commercialisa- tion a démarré fin 2022. « Ce brasero en acier qui permet de faire de la chaleur au cœur des vignes est issu de la technologie des poêles à pellets, explique Richard Dupiol, responsable commercial. Autre-
ment dit, de l’oxygène arrive constamment
sur le feu pour brûler des gaz et les pellets.
Il y a donc une double combustion, celle des
pellets et celle des gaz émis par la combus-
tion de ces pellets. » L’appareil une fois dé-
ployé se présente comme un poteau carré
de 13 cm de section pour 110 cm de haut
que l’on remplit la veille du gel avec 5 kg de
pellets, à l’aide d’un entonnoir. Il a été testé
par l’Institut catholique d’Arts et Métiers
(ICAM) de Nantes et ses concepteurs an-
noncent un temps de chauffe de 4 heures
et demie. Le projet d’un nouveau brasero
permettant de tenir 6 heures de chauffe
est à l’étude. L’allumage se fait à l’aide d’un
taine de braseros par ha. Des tests sont donc en cours pour déterminer leur posi- tionnement idéal autour des éoliennes.
À retenir
•Températures maîtrisées : entre -2 et -3 °C il faut 350 braseros /ha et à -4 °C il en faut 400. Pas de tests effectués à -5 °C.
• En complément des éoliennes : 100 bra- seros /ha
• Investissement : 170 € HT l’unité.
• Coûts de fonctionnement : coût des pellets = 1 000 €/ha sur la base de 350 braseros/ha (N.D.L.R : c’était 650 €/ha
l’année dernière).
• Durée de vie de l’équipement : de 8 à 10
zip de cheminée. Après quoi on repose
Protection antigel d
la cheminée sur le brasero. Et c’est parti ans (tests sur 25 allumages).
pour une chauffe de 4 h 30 sans possibilité • Contrat SAV : non.
de l’arrêter. Plus qu’un système unique de • Bilan carbone du système : non calculé
protection antigel, ce brasero est en train de trouver sa place en complément de la lutte avec les éoliennes. Une configuration mixte qui nécessite seulement une cen-
✓ Chaudière biomasse et chaufferettes chez Terreco La fumée est produite par une combustion À retenir
Importateur de matériels arboricoles et viticoles, la société Terreco, basée à Allassac (19), propose deux solutions :
la chaudière biomasse, montée sur roues et qui se tracte comme une remorque, et la chaufferette. Le but premier de la chau- dière n’est pas de générer des calories mais de recréer un plafond nuageux arti- ficiel stagnant au-dessus des vignes, qui n’existe pas lors des nuits de gel, par temps clair et sans vent. L’idée est de contrecar- rer les conditions propices à l’arrivée du gel. La fumée sort par les deux bouches latérales de la chaudière à 15-18°C. L’objectif est d’emprisonner les calories émises par la terre au niveau du vignoble.
Le Vitigel, la
solution antigel
utilisation. «Pour la chaudière, explique Pascal Lescure, technico-commercial pour le sud de la France et la Corse, on consi- dère qu’au-dessus de 5 ha traités, l’efficacité ne sera que partielle. En effet, si on travaille sur une plus grande surface, il y aura trop de temps écoulé entre deux passages. La fumée se sera alors dissipée ou sera moins opaque, ce qui ne peut pas garantir suffi- samment le système antigel. »
Pour ce qui est de la chaufferette, il s’agit d’installer une source de chaleur dans les vignes pour réchauffer l’air ambiant, bras- sé ou non par des éoliennes ou tours an- tigel. Elle existe en trois hauteurs : 41 cm, 62 cm et 1 mètre. Ce dernier modèle est précisément utilisé en tandem avec des éoliennes ou des tours antigel. Comme combustible, Terreco propose des bri- quettes compressées et déshydratées à partir d’un mélange de tourbe et sciure de bouleau (570 €/T). Une chaufferette gar- nie assure 5 à 6 heures d’autonomie pour un coût hectare de 1 000 € HT environ.
• Températures maîtrisées : La chaudière biomasse traite au maximum 5ha à
mais les rejets de particules fines sont
minimes. LE Viti •Nuisances sonores et olfactives : au-
cune.
  à l’étouffée donc sans flamme. Le com-
 bustible idéal étant la botte de foin ou de paille légèrement humidifiée avant son
-3 °C, voire -4 °C (gelée blanche et gelée noire).
•Investissement : 25 000€ HT pour la chaudière (modèle vigne) ; de 26 à 60 € HT par chaufferette (200 chaufferettes par ha pour garantir jusqu’à -6 °C).
•Coûts de fonctionnement : chaudière =carburant pour le tracteur et bottes de foin ou de paille (une botte dure de 3 à 5 heures) ; chaufferette = environ 1 000 €/ha le coût d’une chauffe de 6 heures (200 chaufferettes/ha) .
• Durée de vie de l’équipement : longue pour la chaudière si entretien bien réali- sé ; de 10 à 15 ans ; 15 à 70 chauffes se- lon la qualité (acier/inox) pour la chauf- ferette.
• Contrat SAV : oui pour la chaudière si pièce défaillante.
• Nuisances sonores et olfactives : chau- dière = on entend le bruit du tracteur et celui de la turbine. Chaufferette : fumée le temps de l’allumage mais pas de fu- mée par la suite et pas dangereux.
29 CONNEXION - VINS DE BERGERAC ET DURAS - MARS 2023














































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