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Maladies du bois
Bonnes pratiques
Réussir son récepage
Parmi les techniques curatives pour lutter contre les maladies du bois, le recépage permet de régénérer le cep de vigne à partir d’un pampre. Cette technique, efficace pour ralentir la propaga- tion de la maladie, peut être utilisée de manière préventive avant l’expression des symptômes ou de manière curative. Lorsqu’il est réussi, le recépage contribue à améliorer le rendement.
✓ Comment réaliser un recépage ?
Le but du recépage est de rajeunir les troncs. Pour cela, un jeune pampre à la base du cep est conservé au printemps et sera utilisé pour créer la nouvelle charpente du pied. L’ancien bois du cep est alors supprimé.
✓ Deux techniques s’appliquent en fonction de la situation
Le recépage classique s’effectue sur une vigne en produc- tion, relativement jeune et présentant de légers symptômes de maladies du bois. Un repérage préalable dans la parcelle permet d’identifier les ceps à recéper et de conserver certains pampres. Dans cette situation, le tronc d’origine est préservé et continue à produire en double tronc. Il peut même servir de tuteur au jeune pampre, jusqu’à ce qu’il forme un nouveau tronc productif. Une fois le pampre bien installé, le tronc intial est décapité. Toute la charpente du pied est renouvelée, retardant de nouveau les at- taques des maladies du bois. Le rendement est alors rétabli.
Concernant le recépage forcé, dès l’apparition des premiers symptômes de maladies du bois, il est possible de décapiter les ceps de vigne malades
en hiver et d’attendre
la production de nou- veaux pampres au printemps. Ces jeunes pampres formeront ra- pidement un nouveau tronc sain qui portera les futures récoltes. Cela technique permet de ralentir la propaga- tion de la maladie en éliminant une source potentielle d’inoculum dans la parcelle.
✓ Le recépage est moins onéreux que l’entreplantation
Réaliser le recépage d’un pied sera toujours moins onéreux que de procéder à son remplacement. Selon une étude de la station viticole du Bureau National Interprofessionnel du Cognac, le re- cépage se justifie dans trois conditions :
• si la durée de vie de la parcelle est d’au moins dix ans,
• si le prix du vin est supérieur à 0,80 € le litre
• et si le taux de réussite du recépage est supérieur à 20 %.
Lorsque le recépage fonctionne avec 60 % de réussite (vignes symptomatiques devenues asymptomatiques), le coût du re- cépage est évalué à 3 € HT pour un cep.
✓ Le recépage peut-être utilisé en complément du curetage
Dans les parcelles très touchées, il est possible de cureter le cep de vigne tout en commençant à sélectionner un pampre pour renouveler la charpente du cep. Ainsi, le cep ne subit qu’une légère perte de rendement le temps que le pampre se développe.
Thomas Chassaing Chambre d’agriculture des Pays de la Loire
Pour en savoir plus : www.plan-deperissement-vigne.fr
Contact :
Rodolphe Montangon, chargé de formation CA33 - r.montangon@gironde.chambagri.fr
Formation organisée par la Chambre d’agriculture Gironde :
« Maladie du bois : le regreffage des ceps » - 14 et 15 mars à Cadillac Contact : formation@gironde.chambagri.fr - 05 56 79 64 11
Crédit Photo : CPL
Crédit Photo : ATV49 - T. Chassaing
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